Le 27 décembre 2013, lors d’une manifestation des sapeurs-pompiers à Grenoble, Quentin Charron, 31 ans, est grièvement blessé à l'œil par un projectile reçu en plein visage. Selon le jeune sapeur-pompier, c’est bien un tir de “lanceur de balles de défense” (LBD 40×46) effectué par un CRS, et non un éclat de grenade de défense, qui l'a mutilé. « Nous avons retravaillé jeudi matin (16 janvier 2013, ndlr) sur les vidéos avec l’IGPN (Inspection générale de la police nationale chargée de l'enquête préliminaire, ndlr), explique Quentin Charron, joint ce vendredi. Sur un film de vidéosurveillance de la préfecture, on voit que c’est bien un tir de lanceur de balles de défense qui m’a atteint. »
Opéré à plusieurs reprises, le jeune homme a été « quasiment couché » par l’impact du choc. Il souffre d’un éclatement du globe oculaire et de multiples fractures au nez, à l’arcade sourcilière, etc. « Il a perdu la vision, explique son père Claude Charron, 60 ans. L’œil est perdu. » « Du point de vue de sa pratique professionnelle, sa carrière va être compromise », redoute son avocat Me Arnaud Levy-Soussan. Selon le décompte de Mediapart, le LBD 40×46 et son prédécesseur, le Flashball Superpro, ont fait une vingtaine de victimes depuis leur généralisation en 2004.
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