Fait-on vraiment le maximum pour loger les ménages les plus en difficulté ? Non, répond le comité de suivi de la loi Dalo (Droit au logement opposable) dans un rapport à paraître mercredi 13 janvier, dont nous avons pu prendre connaissance.
Le comité s’intéresse en effet aux logements gérés par les préfectures. Et dans certains départements, celles-ci ne respectent pas les obligations qui leur sont faites d’attribuer une bonne part des logements sociaux à ces publics censés être prioritaires. Huit ans après le vote sur le Dalo, « beaucoup de chemin reste à parcourir pour rendre effectif le droit au logement dans notre pays », note une fois de plus le comité, qui en appelle à une « véritable insurrection des consciences des acteurs du logement ».
Aujourd’hui, le nombre de bénéficiaires restant à reloger est d’environ 60 000 personnes, dont 51 000 qui n’ont pas pu être relogées dans les délais légalement prévus. Le stock augmente de manière continue.
Normalement, les préfectures constituent l’offre principale de logements à destination des ménages prioritaires Dalo. Mais cela n’est pas toujours le cas, comme les chiffres de la Drihl (Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement) le montrent en Ile-de-France. Ainsi, les logements du contingent préfectoral à Paris sont affectés à 90 % aux ménages prioritaires Dalo, contre seulement 42 % dans les Yvelines ou 43 % dans le Val-d’Oise. La statistique est encore pire dans les Hauts-de-Seine, où le score est de 23 % seulement. Dans ce département, le fait que le contingent préfectoral soit délégué aux municipalités se fait au préjudice des ménages prioritaires.
Le comité demande à ce qu’il soit mis fin à cette situation anormale.
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