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Un A320 s'est écrasé dans les Alpes avec 148 personnes à son bord

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Un Airbus A320 de la compagnie Germanwings s’est écrasé, mardi 24 mars, avec 142 passagers et 6 membres d’équipage à son bord dans la région de Digne-les-Bains dans les Alpes-de-Haute-Provence.

« Les conditions de l'accident, qui ne sont pas encore élucidées, laissent à penser qu'il n'y aurait aucun survivant », a déclaré François Hollande lors d'une brève déclaration à l'Elysée en fin de matinée. « Il est probable qu’il y ait bon nombre de victimes allemandes », a-t-il ajouté, précisant que le crash s’était produit dans une « zone particulièrement difficile d’accès ». « Je veux exprimer aux familles des victimes de cet accident aérien toute ma solidarité. C’est un deuil, une tragédie », a par ailleurs affirmé le chef de l’Etat sur Twitter. « Il n’y a aucun survivant », a confirmé peu après à la presse le secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies.

Le vol reliant Barcelone à Düsseldorf s’est écrasé dans une zone difficile d’accès, dans le massif de l’Estrop, « un haut lieu de randonnées dans le massif des Trois-Evêchés », précise La Provence. « La navigation aérienne nous a informé d’une perte radio/radar d’un vol de la compagnie Germanwings GWI18G, un A320 en provenance de Barcelone et à destination de Düsseldorf », a confirmé, dans un communiqué, la direction générale de l’aviation civile (DGAC).  Celle-ci avait, dans un premier temps, affirmé que l’appareil s’était « déclaré en état de détresse à 10h47 heure locale ». Elle a ensuite précisé : « L’équipage n’a pas émis de « mayday ». C’est le contrôle aérien qui a décidé de déclarer l’avion en détresse car il n’y avait plus aucun contact avec l’équipage et l’avion ».

Lors d’une conférence de presse, le pdg de Germanwings, la filiale lowcost de la compagnie allemande Lufthansa, a précisé que l’avion avait décollé « à 10h35 de Barcelone jusqu’à atteindre l’altitude de 38 000 pieds. Mais il a commencé à perdre ensuite de l’altitude, pendant 8 minutes. Le contacte a été perdu à 10h53 alors que l’appareil volait à 6000 pieds ». « Ensuite, il s’est écrasé », a expliqué Oliver Wagner. Le patron de Germanwings a également précisé que 67 Allemands se trouvaient à bord, dont 16 élèves de la ville de Haltern qui rentraient d’un voyage d’échange scolaire.

Le député des Alpes-de-Haute-Provence, Christophe Castaner, qui a pu survolé la zone du crash en compagnie du ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve décrit, sur Twitter, « une horreur ». « Images épouvantables dans ce paysage de montage. Il ne reste rien que des débris et des corps », écrit-il dans un autre message. L'élu a par ailleurs annoncé, sur iTélé, qu'une des boîtes noires de l'appareil avait été retrouvée.

Manuel Valls a annoncé l’ouverture « l’activation de la cellule interministérielle de crise ». Celle-ci s'est réunie dès mardi après-midi, en présence de François Hollande et du roi et de la reine d'Espagne venus spécialement de Madrid. « A ce stade, aucune hypothèse ne peut bien sûr être écartée », a par ailleurs déclaré le premier ministre à l’Assemblée nationale où une minute de silence a été observée.

Sur place, Bernard Cazeneuve a précisé que des moyens « exceptionnels » avaient été dégagés : « 300 sapeurs-pompiers », « 300 militaires de la gendarmerie nationale » et « dix hélicoptères et avions militaires ». Les recherches et les secours sont coordonnés par le préfet des Alpes-de-Haute-Provence. Dans un communiqué, la ministre de la justice a annoncé avoir « saisi de l’enquête » le pôle « accident collectif » du parquet de Marseille. « La ministre », poursuit le communiqué, « veillera à ce que tous les moyens soient mis en œuvre pour diligenter celle-ci dans les meilleures conditions de délais et d’efficacité ». Un enquêteur de première identification du Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) a déjà été envoyé sur les lieux du crash et il devait être rejoint, dans la soirée par une équipe de six autres enquêteurs.

Livré en 1991 à la Lufthansa, l’avion avait volé pour la compagnie jusqu’en 2014 avant d’être transféré à Germanwings. Un check-up avait eu lieu durant le mois de mars à Düsseldorf et un contrôle plus important avait été pratiqué à l’été 2013. Le capitaine avait plus de 10 ans d’expérience et plus de 6000 heures de vol.

A lire aussi sur le blog de Tuxicoman : Un oeil sur vous ! Citoyens sous surveillance


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