Les listes de "Féministes pour une Europe solidaire" seront présentes dans les huit circonscriptions pour les européennes du 25 mai. L’engagement féministe, explique d'emblée Caroline de Haas, elle-même candidate en Ile-de-France, n’est pas une affaire de femmes, mais un projet global de société, ancré à gauche.
« L’Europe assume sans le dire qu’elle ne fera jamais l’égalité entre les hommes et les femmes », dénonce notre invitée tout au long de cette émission. Deux faits le prouvent à ses yeux. D’abord, l’Europe laisse des pays comme l’Espagne ou la Lituanie s’attaquer au droit à l’avortement. Ensuite, les politiques d’austérité frapperaient d’abord les femmes, parce qu’elles suppriment des services qui s’adressent en premier lieu à elles, ensuite parce qu’elles réduisent partout l’emploi public, et qu’en Europe « les deux tiers des fonctionnaires sont des femmes ».
Cet entretien est une réflexion sur l’engagement. Caroline de Haas a longtemps milité au PS car elle considérait qu’il était « le meilleur outil pour transformer la vie des gens », et qu’un certain nombre de mesures décidées par Lionel Jospin « sont allées dans ce sens ». Elle a rompu parce qu’elle considère que le pouvoir actuel, notamment avec Manuel Valls, « transforme la vie, mais pas dans le sens du progrès social ».
Elle déplore aussi que l’Europe soit présentée comme « un objet neutre » alors qu’elle est « un objet politique », et aspire à recréer un rapport de force entre la droite et la gauche : « C’est une bataille essentielle, voilà pourquoi les féministes y participent. » Caroline de Haas, est l'invitée du treizième numéro d’Objections, l’entretien politique de Mediapart.
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