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Joseph Daul, l'anti-Mélenchon au parlement européen

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De notre envoyé spécial à Bruxelles. Depuis son entrée au parlement il y a quinze ans, c'est l'un des rares moments de bravoure qu'on lui connaisse sur les bancs de l'hémicycle. Joseph Daul prend la parole, ce 5 février 2013, à Strasbourg, après un discours fleuve de François Hollande sur l'avenir de l'Europe. Cet eurodéputé de droite qui dirige, en toute discrétion, le premier parti du parlement européen, va exprimer, ce jour-là, un sentiment de ras-le-bol et de dépit partagé par l'immense majorité des élus de l'hémicycle, qui finiront par l'applaudir.

À l'époque, le débat sur le budget de l'Union fait rage. Le bras de fer est engagé entre les capitales qui veulent un budget au rabais, et nombre d'eurodéputés qui plaident pour une relance plus ambitieuse par l'UE. « Nous ne marcherons pas dans cette combine », prévient Joseph Daul (UMP). Si ce budget est adopté, lance-t-il à François Hollande, « autant mettre la clé sous la porte tout de suite et dire la vérité à nos concitoyens ».

L'Alsacien, qui ne lâchera pas ses feuilles de notes pendant les sept minutes de son intervention, parle sans esbroufe et vise juste. Il rappelle au président français les promesses de campagne oubliées en chemin – en particulier celle de la « réorientation » de l'Europe vers la croissance: « J'ai beau chercher, je ne vois pas où est passé votre pacte de croissance de 120 milliards d'euros, où sont ces milliards monsieur le président ? Dites-le-nous ! » Un rang derrière lui, Daniel Cohn-Bendit est aux anges, surpris par la soudaine combativité de son collègue, d'ordinaire moins coupant.

Joseph Daul en mars 2014, à Strasbourg. ©PPE.Joseph Daul en mars 2014, à Strasbourg. ©PPE.

Malgré un manque de charisme flagrant, l'éleveur de veaux Joseph Daul s'est imposé, à 66 ans, comme l'un des Français les plus puissants de Bruxelles – aux côtés, notamment, de Michel Barnier, à la commission européenne. Non content de diriger le groupe conservateur du parti populaire européen (PPE) au parlement, Daul vient de récupérer les rênes du parti tout entier, le PPE, après le décès du Belge Wilfried Martens en octobre 2013 – un cumul des postes aux allures de consécration pour le Français.

Mais l'homme est aussi totalement inconnu à Paris. C'est le paradoxe Daul : rouage essentiel de la machine européenne, au cœur de bon nombre de « deals » politiques à Bruxelles, en dialogue permanent avec Angela Merkel, mais invisible aux yeux des citoyens français, laborieux à l'oral, anonyme dans l'Hexagone. À tel point que l'on pourrait dire de ce germanophile de droite qu'il est un parfait anti-Mélenchon...

Si Daul est censé incarner une droite sociale à Strasbourg (tendance Jacques Chirac), face au libre-échangisme des conservateurs anglo-saxons, il est surtout devenu, au fil des ans, le révélateur d'une manière terne de pratiquer la politique dans la bulle bruxelloise : par-delà les convictions, c'est la capacité à négocier d'arrache-pied des compromis qui compte, pour s'imposer et grimper les échelons.

« C'est vrai qu'il y a un sérieux décalage entre la reconnaissance dont il jouit dans les cercles européens, qui est très forte, et son anonymat relatif, en France », estime Arnaud Danjean, un eurodéputé UMP qui fit campagne avec Daul dans le Grand-Est, en 2009. Sa décision de ne pas rempiler pour un quatrième mandat, en 2014, alors qu'il avait, de l'avis général, de bonnes chances de présider le parlement, n'a fait quasiment aucun bruit médiatique en France. À peine quelques brefs articles, en priorité dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace.

« Avec la fonction qu'il occupe au parlement, en toute logique, il pourrait faire des plateaux télé à Paris », renchérit son collègue Alain Lamassoure, l'une des figures de la droite française à Strasbourg. « Mais ce n'est pas son tempérament, et Joseph n'a pas envie de faire des efforts pour ce genre d'exercice. Ce n'est pas son truc. » « Il a un côté élu local de village qui n'aime pas monter sur l'estrade », complète la socialiste Catherine Trautmann, elle aussi alsacienne.

Autre explication : l'actualité des dernières années a été archi-dominée par la crise économique, qui n'est pas exactement le sujet de prédilection de Joseph Daul. L'Alsacien a ainsi choisi de sous-traiter certains des dossiers les plus brûlants et médiatisés à ses proches, quitte à perdre un peu plus en visibilité. « Il a eu la sagesse, pendant la crise, de ne pas tout contrôler, confirme un diplomate haut placé. Il s'est par exemple beaucoup appuyé sur l'expertise d'une eurodéputée néerlandaise, Corien Wortmann-Kool, sur l'essentiel des dossiers de gouvernance économique. »

Interrogé par Mediapart, l'intéressé, lui, met en avant les contraintes d'agenda : « C'est impossible de faire les deux ! Si vous voulez exister ici (à Bruxelles, ndlr), c'est strictement impossible (de peser dans le débat français en même temps, ndlr)… » Au cours du mois de février, il s'est rendu à Lisbonne, Sofia, Budapest, Dublin, Paris, Cracovie, Berlin et Amman, en Jordanie – sans oublier ses allers-retours hebdomadaires entre Bruxelles et son fief alsacien. « C'est mon fonctionnement depuis toujours : quand j'ai géré la crise de la vache folle, j'ai beaucoup travaillé, mais je suis toujours resté en deuxième ou troisième position, c'est mon job, et ce n'est pas dans les journaux. »

Daul a quitté l'école à 14 ans pour travailler dans l'exploitation familiale. Il est entré en politique par le syndicalisme agricole. Après un passage par le centre national des jeunes agriculteurs (CNJA), il préside la fédération nationale bovine, rattachée à la FNSEA, à un moment clé : en pleine crise de la vache folle, dans les années 1990, où il se bat pour obtenir des aides de « survie » pour les éleveurs français. À cette époque, il travaille en confiance avec Jacques Chirac, qu'il connaît bien depuis le passage de ce dernier au ministère de l'agriculture, dans les années 1970. C'est le même Chirac qui recommande Daul auprès de Nicolas Sarkozy, alors à la tête de la campagne du RPR pour les européennes de 1999 : l'agriculteur obtient son ticket d'entrée pour le parlement européen.

Dans la foulée, il obtient la présidence de la commission agriculture, où il fera ses gammes. La bascule se produit en janvier 2007 : alors que l'ancien ministre Alain Lamassoure faisait figure de favori pour présider le groupe PPE au parlement, ce dernier se retire, préférant miser sur un poste de ministre des affaires européennes après l'élection de Nicolas Sarkozy en mai (qu'il n'obtiendra pas). Daul se présente, et remporte une élection très ouverte, au cinquième tour, avec une bonne partie des voix de la droite allemande. 

« C'est d'abord un paysan conservateur, avec des convictions pro-européennes », dit de lui Cohn-Bendit. Tout en rondeurs, revendiquant un « parler simple et franc », l'Alsacien n'a rien à voir avec le profil du technocrate hors sol si répandu à Bruxelles. Son fils et son gendre gèrent aujourd'hui l'exploitation agricole familiale, qui compte près de 80 hectares (700 bovins), à Pfettisheim, dans les environs de Strasbourg.

Autre legs de ses années de syndicalisme agricole, plus embarrassant : des démêlés avec la justice. Joseph Daul fut l'un des huit prévenus, aux côtés de l'ex-président de la FNSEA Luc Guyau, poursuivis pour « complicité et recel d'abus de biens sociaux », dans une affaire de détournement de fonds – quelque 16 millions d'euros – au profit de la FNSEA, au cours des années 1990. Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé, en décembre 2008, l'ensemble des prévenus, tout en signalant des « dérives » dans le financement du monde agricole. Sur le moment, l'affaire a fait grincer des dents, en particulier chez certains conservateurs allemands, mais elle n'a pas freiné la carrière bruxelloise de l'Alsacien.

Aussi discrète soit-elle, l'ascension de Joseph Daul entre les murs du parlement en dit long sur la manière dont se pratique la politique à Strasbourg. Pour être respecté entre ses pairs, peu importe le charisme : il faut avant tout savoir négocier. Apprendre à conclure, à toute heure du jour et de la nuit, des compromis âpres et souvent très techniques – entre les élus de son groupe politique, entre sa propre formation et les autres groupes politiques du parlement, entre le parlement européen et les autres institutions. Il faut sans cesse batailler sur des amendements, déplacer le curseur le plus possible vers ses intérêts, et tenter de ne pas trop lâcher en cours de route. Surtout, jamais de conflits à ciel ouvert.

À ce jeu-là, plutôt très hermétique pour le grand public, le syndicaliste Daul est expert. Il ferait partie de cette lignée de professionnels de la synthèse sans grande envergure qui ont fait fortune à Bruxelles, à l'instar, par exemple, du Belge Herman Van Rompuy (aujourd'hui à la tête du conseil européen). Quitte à dépolitiser les débats. « Ce n'est pas un bon orateur, ce n'est pas non plus un spécialiste de tel ou tel dossier, ni un expert. C'est avant tout un grand négociateur », assure Antoine Ripoll, son directeur de cabinet de 2009 à 2012. « Il se trouve que le parlement est une machine à produire des compromis : Daul est tombé dans la bonne institution. »

« Joseph est un terrien, quelqu'un de très pragmatique. Ce n'est pas un bon débatteur, mais un fin négociateur. Il travaille le temps qu'il faut pour aboutir », renchérit la socialiste Catherine Trautmann. L'ancienne maire de Strasbourg, qui termine son quatrième mandat d'eurodéputée, ne cache pas, elle non plus, sa sympathie pour Joseph Daul. D'autant que les deux se retrouvent unis dans la défense acharnée du siège alsacien pour le parlement européen, contre l'offensive des Britanniques.

Joseph Daul avec Angela Merkel au parlement européen, à Bruxelles, le 28 mars 2007. © Reuters.Joseph Daul avec Angela Merkel au parlement européen, à Bruxelles, le 28 mars 2007. © Reuters.


Au sein des rangs de la droite, l'art du compromis poussé à l'extrême pratiqué par Daul en gêne certains. « Si j'avais été président de groupe à sa place, j'aurais peut-être été davantage dans une dynamique d'opposition », estime Alain Lamassoure. Daul ne fait pas mystère, en particulier, de sa solide relation d'amitié avec Martin Schulz, le président socialiste du parlement européen – qui est aussi candidat à la présidence de la commission, pour remplacer José Manuel Barroso cette année, avec des chances d'y parvenir. « À l'UMP, on lui reproche d'être trop gentil avec Martin Schulz. Pourtant, vu la crise que l'on traverse, c'est bien d'avoir un interlocuteur sérieux », veut croire Catherine Trautmann.

Mais la principale raison du succès de Daul est ailleurs. Il est le plus Allemand des élus français. « Je ne sais pas combien il y a de ministres dans le gouvernement de grande coalition allemande, mais s'ils sont 30, je dirais qu'il est le 31e », s'amuse Lamassoure. « C'est un spécialiste du franco-allemand, il parle parfaitement l'allemand et il s'est montré très utile sur tous les dossiers du franco-allemand lorsque j'étais ministre des affaires européennes », se souvient Bruno Le Maire, qui se targue de « contacts excellents ». Aux grandes heures du tandem « Merkozy », Daul fut, semble-t-il, un intermédiaire précieux, pour aider Nicolas Sarkozy à mieux travailler avec Angela Merkel, qu'il comprenait mal.

« J'ai toujours été un Alsacien franco-allemand. Pour moi, quoi qu'on en dise, si l'on veut que l'Europe fonctionne, le franco-allemand est primordial », résume Joseph Daul, reprenant l'un des éternels refrains de la construction européenne. « Quand j'ai un souci sur un texte, ou une question, j'envoie un texto à Angela Merkel, et j'ai la réponse, toujours très rapidement, presque en direct. En termes d'analyse de la situation, en termes de fonctionnement, on est vraiment en phase » (confirmation dans ce reportage de Canal Plus tourné au parlement européen).

Sur le fond des dossiers, Daul semble davantage à l'unisson avec les élus de la CDU (les chrétiens-démocrates allemands d'Angela Merkel) qu'avec les eurodéputés de l'UMP, dont il est pourtant issu. Rigueur budgétaire, allègement des pressions fiscales sur les entreprises, « modernisation » du marché du travail… Sur tous ces sujets clés, à l'heure de la crise, il vote à l'allemande. « Daul, vous êtes sûr qu'il est français ? » raille un conseiller du parlement, pour qui l'ascension de l'Alsacien s'explique par une soumission à la toute-puissante CDU-CSU (avec ses 42 élus, c'est le parti national le plus représenté au parlement, tous pays confondus).

À sa manière, le succès de Daul relance l'épineux débat sur l'« Europe allemande », qu'avait dénoncée, en 2012, le sociologue Ulrich Beck dans un pamphlet musclé. Mediapart a déjà raconté comment les postes clés du parlement – son président, son secrétaire général et le président de la conférence des présidents de commission – étaient occupés par des Allemands. Et voici que l'un des autres hommes forts de l'hémicycle, patron de la majorité, est un Français particulièrement docile envers les troupes de la CDU.

« C'est totalement faux, réagit un diplomate français de premier plan en poste à Bruxelles. Regardez les positions qu'il prend sur le siège du parlement à Strasbourg, sur la politique agricole commune, ou encore lors des débats sur le budget l'an dernier : il était beaucoup plus proche des positions de François Hollande que d'Angela Merkel. » Le vrai talon d'Achille de Daul serait plus un problème plus général : l'homme aurait tendance à s'écraser devant les chefs de gouvernement, ce qui diminuerait d'autant l'influence du parlement sur la scène européenne, face aux capitales.

« Le problème de Daul, c'est qu'il s'arrête toujours en chemin : ses critiques sont souvent justes, mais il fait le dos rond face au pouvoir, que ce soit Nicolas Sarkozy à l'époque ou Angela Merkel aujourd'hui », regrette Daniel Cohn-Bendit. « Par exemple, il était pour une candidature de Michel Barnier comme chef de file du PPE pour les européennes, mais il ne l'a pas dit à haute voix, il n'a pas voulu se battre contre la CDU (en majorité favorable à Jean-Claude Juncker, qui l'a emporté, ndlr). »

À sa manière, le cas Orban, plus douloureux pour le PPE, attesterait du même travers : une certaine soumission de Daul face aux responsables au pouvoir dans les capitales, qu'ils soient allemands ou pas. Malgré sa dérive autoritaire, le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, à plusieurs reprises épinglé par la commission européenne, n'a jamais été menacé d'exclusion – du PPE comme du groupe PPE au parlement européen. « Viktor Orban est un ami et reste un ami. Il a été élu démocratiquement, et je n'ai pas vu qu'il ait créé des goulags », évacue Daul.

Pourtant, au plus dur du bras de fer entre Budapest et Bruxelles, les voix se sont multipliées pour exclure la Fidesz, le parti d'Orban, des rangs du PPE. « C'est évidemment l'un des problèmes de son mandat », juge Catherine Trautmann. Mais Daul soigne plus que tout ses relations à l'Est – quitte à s'inscrire en porte-à-faux avec ses collègues français. Argument officiel : il se sent proche de cette famille d'élus, comme le Polonais Jerzy Buzek, qui ont combattu le communisme. Dans les faits, il sait aussi que l'Europe centrale et orientale représente désormais un réservoir considérable de voix conservatrices.

Daul se rend chaque année au fin fond de la Pologne pour y chasser le sanglier, à l'invitation d'agriculteurs locaux. Il est aussi l'un des artisans de la candidature de Jerzy Buzek à la tête du parlement – dont le mandat (2009-2012) s'est révélé bien terne. Il se dit aussi « ami » avec l'ex-président letton, Valdis Dombrowskis, qu'il assure avoir conseillé, au plus dur de la crise économique lettone, alors que la banqueroute menaçait (Daul sera nommé le 3 mai prochain… grand commandeur de la Légion d'honneur lettonne).

C'est aussi pour ne pas froisser les élus les plus « traditionalistes », venus de l'Est, que Joseph Daul, par ailleurs très conservateur en la matière, a laissé son groupe se radicaliser sur les questions de société. Les 273 élus du PPE ont ainsi rejeté, en décembre, le « rapport Estrela », qui prône un accès généralisé à la contraception, et à des services d'avortement sûrs, pour les femmes dans l'UE. Puis se sont divisés, en février, sur le rapport « Lunacek », qui plaide pour un plan d'action européen pour les droits LGBT (Joseph Daul a voté contre). Avant de bloquer, en mars, un texte sur l'égalité des rémunérations homme-femme… Rien de glorieux.  

Depuis son élection à la tête du groupe PPE en 2007, Daul ne cesse donc de cultiver ces deux tropismes : défendre coûte que coûte le franco-allemand, et donner davantage de visibilité aux pays d'Europe centrale et orientale dans la machine parlementaire. Quitte à négliger les pays méditerranéens, et s'éloigner, surtout, des Anglo-Saxons, plus eurosceptiques : le groupe du PPE au parlement a perdu les conservateurs de David Cameron, qui forment en 2009 leur propre groupe (ECR), plus critique de l'UE et opposé au projet fédéraliste.

Joseph Daul ne sera plus eurodéputé après les élections de mai prochain. D'ici là, celui qui a discrètement soutenu François Fillon lors des primaires de l'UMP en 2012 suivra, sans doute avec une certaine distance, la campagne qui s'annonce en France. Daul ne le dira pas à un journaliste, mais le slogan de l'UMP – « Une autre Europe » – ne l'enchante guère, alors qu'il porte cette Europe à pleines mains depuis dix ans à Bruxelles. À peine accepte-t-il de dire le mal qu'il pense de la désignation de Nadine Morano, tête de liste dans le Grand-Est, pour le remplacer : « Je voulais qu'Arnaud Danjean soit numéro un, c'est très clair (il est numéro deux, ndlr). Mais les décisions politiques sont ce qu'elles sont. » Nadine Morano, elle, peut se rassurer : elle aura sans doute les caméras à ses côtés tout au long de son futur mandat à Strasbourg.

BOITE NOIRELa plupart des intervenants ont été joints par téléphone, ou interviewés dans leur bureau à Bruxelles, depuis le début du mois de janvier. J'ai rencontré Joseph Daul le 11 février, dans son bureau du parlement, pour un entretien d'une heure. Ce portrait peut se lire en symétrique de celui consacré à l'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon, publié en juillet 2013 sur Mediapart – à chaque fois, j'ai essayé de comprendre ce que le travail et le discours de ces deux élus révélaient du fonctionnement du parlement européen.

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