C'est un signe de plus de l'exaspération d'une partie des militants socialistes. Engagée depuis treize ans au PS, Caroline De Haas, cofondatrice d'Osez le féminisme, longtemps proche de Benoît Hamon et ex-collaboratrice de cabinet auprès de Najat Vallaud-Belkacem, a décidé de quitter son parti. « La liste de nos renoncements est si longue ces derniers mois que cela donne le tournis », explique-t-elle dans une lettre au premier secrétaire publiée dans Mediapart (lire ici). Avant de conclure : « Je vais donc aller construire la gauche ailleurs et participer comme je peux à préparer une alternative au chemin politique que vous avez décidé d’emprunter. »
Le 2 avril dernier, une réunion a en effet rassemblé 160 féministes à Paris : elles envisagent de se lancer dans la bataille des européennes en présentant leurs propres listes. Figurent parmi le noyau dur des organisatrices les signataires d'une tribune (à lire ici) appelant à mettre les droits des femmes « à l’agenda politique européen ».
On y retrouve Caroline De Haas, Martine Storti, présidente de Féminisme et géopolitique, Françoise Picq, de l'association nationale des études féministes, Annie Sugier, présidente de la Ligue du droit international des femmes, Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde, plusieurs militantes d'Osez le féminisme comme Magali De Haas ou Anne-Cécile Mailfert, Monique Dental, du réseau Ruptures, Françoise Morvan, de la Coordination française pour le lobby européen des femmes, Marie-Christine Lecomte, vice-présidente de Libres MarianneS et la présidente de Femmes Solidaires Sabine Salmon.
Dans leur texte, publié mi-mars, elles dénonçaient le rejet par le parlement européen d'un rapport sur l'égalité femmes-hommes. « Ce rejet n’est pas un épisode isolé, il s’inscrit dans une série de reculs et de remises en cause des droits des femmes en Europe », expliquent-elles.
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