Mis en examen pour « vol en bande organisée, extorsion en bande organisée, acquisition, détention, et transport non autorisé de stupéfiants », six policiers de l’ex-brigade anticriminalité Nord (Bac Nord) sont passés en conseil de discipline les 17 et 18 décembre 2013. Ils ont décrit le mode de fonctionnement ordinaire de l'ex-Bac Nord, dissoute en octobre 2012 par Manuel Valls. Pression du chiffre, culture du guerrier, hiérarchie lointaine, gestion erratique des indics, on découvre une « police des cités » se prenant pour des super-héros et travaillant sans filet de sécurité, dans des quartiers ravagés par les trafics.
- « Si on n’est pas le dernier rempart, qui va y aller ? »
Les policiers de l’ex-brigade anticriminalité jour de la division Nord de Marseille se voyaient comme des super-flics. Comme les derniers fonctionnaires à intervenir dans des quartiers Nord désertés par les services publics et les élus. Un état d’esprit largement entretenu par leur hiérarchie : « La Bac Nord, c’était le porte-avions nucléaire de ce service », comparait encore Pierre-Marie Bourniquel, le directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, sur France Inter, le 6 octobre 2013.
« On vous annonce que quelqu’un a une Kalachnikov, vous y allez, décrit, face au conseil de discipline, Patrick, 48 ans, passé par une brigade lyonnaise puis celle de Marseille. C’est l’esprit Bac. Si on n’est pas le dernier rempart quand personne ne veut y aller, qui va y aller ? » Il poursuit : « On ne vient pas en Bac par hasard. On vient car on s’investit au-delà de ce qui est demandé. » Et parmi les trois ex-brigades marseillaises, aujourd’hui réunies, celle de la division Nord était la plus prestigieuse. Plusieurs des policiers disent y avoir vécu leurs « plus belles années de police ».
Simples gardiens de la paix ou gradés, les “baqueux” travaillent en civil, en 4/2, tournant dans les cités à la recherche du flagrant délit. « Je voulais être dehors, être collé à la délinquance, être dans la rue pour sauver les gens », explique Bruno, 52 ans, qui a rejoint la Bac sur le tard, à 40 ans. Fils et frère de policier, petit-fils de militaire, ce brigadier-chef est du genre à courser les malfrats même en dehors de ses heures de travail. Un jour de congé, il repère deux motards « casqués et gantés en plein été qui partaient au braquage ». Il envoie son père relever discrètement le numéro du scooter, « qui était signalé volé », et parvient à interpeller l'un des deux hommes. Bref, justicier à plein temps.
Des cités marseillaises, les baqueux évoquent surtout « l’hyperviolence ». « Y travailler, c’est une pression au quotidien. Dans ces cités-là, il faut être très efficace, avoir un mental d’acier et une faculté d’analyse hors du commun », dit un gradé, 51 ans, ancien chef de la Bac Nord nuit, venu témoigner en faveur d'un de ses anciens subordonnés. « Ça vous oblige à intervenir de façon ultra rapide, explique Patrick, passé de la Bac Centre à la Nord. Chaque intervention, vous savez que c’est peut-être la dernière. Ça ne se passe pas à la papa. Vous êtes obligés de vous jeter sur la personne, de la menotter, de l’amener dans le véhicule, et de partir vite, sinon vous avez un attroupement, des pierres. La Castellane, vous avez a minima cinq plans stups, avec des équipes rôdées qui vous attendent avec des choufs (guetteurs – ndlr). »
Devant le conseil de discipline, les policiers décrivent leurs interventions comme des raids en territoire hostile, avec leur lot de blessures (côtes cassées, entorse, etc.). Stéphane, 34 ans et père de trois enfants, a apporté des photos de son crâne en sang, après qu'il a reçu une jante de vélo lors d’une expédition éclair à Félix Pyat, l’une des quartiers les plus pauvres de France, dans le 3e arrondissement de Marseille. Il s’agissait d’interpeller l’auteur présumé d’un vol avec violence repéré juste à côté du point de deal de la cité. « On passe au commissariat, on récupère un équipage BST (brigade spécialisée de terrain), l’idée est de se faire provoquer par le point stups (pour détourner l’attention – ndlr), raconte le policier. Pendant ce temps, mon collègue ceinture le gars, se jette avec lui sur la banquette arrière sans même avoir pu le menotter. Je prends un projectile jeté du 5e étage, je perds connaissance sur mon collègue. Les individus du plan stups se réveillent, se rendent compte qu’on interpelle leur copain et on reçoit des pavés. » Il en sera quitte pour plus d’une dizaine de points de suture et une hémiplégie temporaire du visage.
- « On pouvait se monter des scénarios à la juge Dredd, le policier qui juge et qui tire »
À Marseille, ils n’étaient que deux fonctionnaires, un officier et un gradé, pour superviser les quelque 70 agents de l’ex-Bac Nord. Et les chefs de groupe étaient issus des équipages qu’ils étaient censés encadrer. « En Bac, en général, chacun sait ce qu’il a à faire. On n’est pas derrière les collègues », a indiqué en conseil de discipline Jean, un brigadier âgé de 42 ans. « C’est comme ça que les dérives arrivent, a rétorqué Pierre-Marie Bourniquel. Vous êtes une bande de copains solidaires, vous allez dans des quartiers où personne ne veut aller, vous êtes des guerriers, mais dans un commando, il faut un chef. »
Une grande autonomie, une hiérarchie lointaine, qui valorise la figure du « guerrier » : la tentation de jouer au cow-boy n’est jamais loin. « On pouvait se monter des scénarios à la juge Dredd, avec Sylvester Stallone, le policier qui juge et qui tire, a raconté Patrick, connu par ses pairs pour ses « blagues cyniques ». Dans la rue c’est le genre de plaisanterie qu’on peut faire. » Les policiers évoquent des « ego surdimensionnés » et un « milieu plein de testostérone », où on passe « des heures sur le ring et en salle de muscu' ».
« En Bac, on faisait l’impasse sur les procédures, reconnaît Régis, pour lequel la révocation a été proposée. Dans le passé, j’ai déjà eu des altercations avec des jeunes sans remplir de main courante, sinon on serait tout le temps au commissariat. » À son arrivée à la BAC jour, en septembre 2011, lors d'une intervention mouvementée, Stéphane avait perdu ses menottes. « Le lendemain, je m’attends à prendre une soufflante, raconte-t-il. On m’a juste offert une paire de menottes bleu fluo, en me disant : “Tiens, tu ne les reperdras pas.” On était complètement déconnectés d’un contexte normal. »
Àprès une intervention « merdeuse » dans l'appartement d'une nourrice à la poursuite d'un présumé charbonneur, le même gardien de la paix raconte que son groupe s'est contenté d'aller ensuite boire une boisson fraîche pour se remettre, sans signaler les faits. Ce qui vaut à plusieurs policiers d'être aujourd'hui soupçonnés de perquisiton illégale. « L’erreur fondamentale de tout ça, c’est le non compte-rendu, a reconnu Stéphane. On a pris une dérouillée, on n‘est pas fiers de nous. C’est une grosse défaite pour nous dans cette cité, derrière, ça va être difficile. On a un fonctionnement d’équipe où, entre groupes, on se tire la bourre. »
- « Avant de vous saluer le matin, l'officier vous demandait si vous aviez “madé”. »
Fer de lance de la police marseillaise, la Bac Nord est montée jusqu’à 4 400 interpellations par an, d’après l’un de ses anciens chefs, le capitaine Albert Plaza. Selon les policiers mis en cause, leur hiérarchie leur demandait une trentaine de « mises à disposition » par mois, soit une à deux par vacation. « On est montés à plus de 50 mises à disposition mensuelles par groupe », se souvient même un gradé.
« Quand je suis arrivé, il fallait y aller, faire des affaires, ramener du chiffre, raconte Jean, un autre chef de groupe. Avant de vous saluer le matin, M. Plaza vous demandait si vous aviez “madé” (des initiales de mise à disposition – ndlr). » Le capitaine a reconnu lors de son audition administrative qu’il avait « la réputation de faire marner les fonctionnaires pour tenir les objectifs ». « On était à cette époque dans la culture du résultat et (…) j’avais des objectifs chiffrés à tenir », a-t-il rappelé. À son arrivée à la tête de la division Nord, en mai 2010, le commissaire Christophe Groult avait d’ailleurs baissé les objectifs « irréalisables » de la Bac Nord. Les policiers décrivent par ailleurs un fonctionnement où « on se tire la bourre entre groupes ». « Il y avait une bonne ambiance générale, mais avec un esprit de compétition : dès qu’un groupe faisait des bonnes affaires, il fallait en faire autant pour ne pas finir dernier », précise Jean, un chef de groupe de 42 ans.
La mission de la Bac portait essentiellement sur les atteintes aux biens et aux personnes, pas sur les stupéfiants. « Sur 30 gardes à vue, on avait 40 % à faire sur les vols violence et les cambriolages, mais, à la Bac Nord, on tournait autour de 60 %, indique un des baqueux. Le reste, c’était un pot-pourri, comme les délits routiers, les stups, etc. » « On se faisait un point d’honneur à se faire des braqueurs, des vols violence », rapporte Bruno. Le 26 janvier 2012, après que Le Point a révélé l’existence d’une enquête préliminaire visant la Bac Nord, Pascal Lalle convoque d'ailleurs les grands chefs galonnés de la division Nord pour leur demander de lever le pied sur les stupéfiants, sujets à soupçons. Depuis ce recadrage, « le nombre des affaires stups a largement chuté », a constaté l’un des brigadiers majors, lors de son audition administrative.
- « Le chichon, on s'en fout. »
« Leur travail, c’est de faire du flag. Découvrir une barrette à l’occasion d’un contrôle, c’est une perte de temps. Le cœur de métier de la Bac, c’est les roulottiers, les véhicules volés ou les cambriolages. » C’est un ancien chef de la Bac Nord, le capitaine Albert Plaza, qui a tenu ces propos lors de son audition administrative. « Les stups, ce n’est pas très intéressant. Ça amène de l’adrénaline, de la course, mais on est sur du chichon, on s’en fout », dit plus crûment un policier de l’ex-Bac Nord. La loi française punit l'usage de stupéfiants, dont le cannabis, d’une peine allant jusqu’à un an d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende. Cette loi, l'une des plus répressives d’Europe, est rarement appliquée. Pour ne pas engorger les tribunaux et les prisons, les parquets se contentent souvent d’un rappel à la loi, d’un avertissement, d’un stage de sensibilisation ou encore d’injonctions thérapeutiques.
Certains fonctionnaires de l’ex-BAC Nord avaient opté pour une solution encore plus expéditive, en détruisant sur place les barrettes des petits porteurs, sans même les présenter à l’officier de police judiciaire (OPJ). « Quand la personne a un comportement correct, on détruit le produit ou on lui rend, a indiqué Régis devant le conseil de discipline. On peut me le reprocher, mais on peut le reprocher à la terre entière. Est-ce la fonction d’une Bac de se lever de la voie publique pendant des heures pour deux ou trois barrettes ? »
Pourquoi avoir systématiquement zappé les procédures ? insistent néanmoins les représentants de l’administration. « Pour la bonne raison que l’ampleur du trafic dans les quartiers Nord est énorme, a répondu Patrick, gardien de la paix de 48 ans. Bassens, c’est le Mac do’ du shit, avec des voitures en enfilade. Quand vous voyez ça, vous vous dites, on va essayer d’être efficace, de s’attaquer au point névralgique, aux dealers plutôt qu’aux consommateurs. »
Preuve que la hiérarchie était bien consciente du problème, le 21 mars 2012, le commissaire adjoint au chef de la division Nord avait, dans une note de service, recommandé l’usage d’une procédure simplifiée (procès-verbal manuscrit) pour les personnes inconnues au fichier Stic, arrêtées avec moins de 20 grammes de résine. « Ce n’était jamais dit de façon explicite : on n’a jamais eu de directive de ne pas ramener de petits consommateurs, a précisé le même gardien de la paix. Mais les collègues de quart étaient submergés par l’arrivée des fonctionnaires. Ils nous disaient: “Soyez sélectifs, ciblez des affaires où on puisse mettre les personnes en cause dans un trafic, pas une affaire de consommateur qui ne fasse pas avancer le schmilblick.” »
À la demande de la direction départementale, la Bac Nord devait réaliser « deux plans stups » par semaine, sous la supervision des officiers. « Dans 90 % des cas, les plans stups c’étaient des “touchettes”, a expliqué l'un des agents incriminés, en marge du conseil de discipline. On se fait passer pour des toxicomanes. Quand un préfet comme Alain Gardère veut s’encanailler, quand un nouveau substitut du procureur arrive, que des journalistes veulent un reportage, on demande à la Bac de faire une touchette. C’est un coup d’achat, ce qui est complètement illégal. Donc, on est dans l’illégalité dès le début. » D’où les sacoches retrouvées dans leurs placards, ont assuré plusieurs fonctionnaires.
« Quand on faisait la touchette, on utilisait une sacoche et une casquette pour faire jeune », décrit Patrick. Des opérations montées « en coopération avec votre service », rappelle le baqueux au directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône. Autre méthode : « Un tonton au téléphone, à l’intérieur de la cité, nous décrit le charbonneur, où sont les produits, la cache, l’appartement de repli. On interpelle un client, qui nous décrit le charbonneur, puis on intervient rapidement, avant la relève. »
L’ancien chef de la Bac Nord nuit, Gérard, est venu témoigner en faveur de Stéphane, un de ses anciens subordonnés passé à la Bac jour à l’automne 2011. « Il a fait une erreur qu’il n’aurait peut-être pas faite s’il était resté dans mon groupe », indique-t-il. En uniforme, les mains tranquillement posées sur son ceinturon, il plante le décor : « Les stups à Marseille, ça génère des millions d’euros, c’est une difficulté énorme de lutter contre ces trafics. (…) Ils se sont professionnalisés, ont mis des choufs rémunérés partout, se sont dotés d’armes de guerre. Ça demande du temps, de planquer, d'identifier. Nous, nous ne sommes pas un service d'investigation mais de voie publique. Mais quand il faut agir parce que les gens qui voient un trafic en bas de leur immeuble ne comprennent pas, on demande à qui ? À la Bac ! »
- « Me dire qu’à la Bac, on ne gère pas de sources, même à Paris ça se sait. »
« Comment aller au contact des voyous pour obtenir quelques renseignements sans se salir un peu ? demandait Pierre-Marie Bourniquel, le directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, le 6 octobre 2013, dans un reportage de France Inter. Tant qu’il n’y a pas de scandale, tant pis s’ils se salissent un peu. Dès qu’il y a scandale, on veut laver plus blanc que blanc. »
À la Bac nuit, Gérard, venu témoigner en faveur d'un de ses anciens subordonnés, avait, lui, choisi de limiter au maximum l’activité stupéfiants et avait interdit à ses agents de travailler avec des indicateurs. « Aucun indic‘ ne vous donne des infos en échange de rien, c’est pour ça que je n’en avais pas, j’ai fait un choix », justifie-t-il. Son protégé, Stéphane, a basculé en entrant à la Bac jour, « appâté » par « l’efficacité » et la « qualité des résultats » obtenus. Christian Sainte, directeur interrégional de la police judiciaire, n’en disconvient pas. « Je suis d’accord qu’on est plus efficace avec des informateurs, dit le contrôleur général. Mais j’ai l’impression que la maîtrise du traitement n’a pas été bien gérée. »
Depuis 2004, les enquêteurs sont censés immatriculer leurs indicateurs au Service interministériel d'assistance technique (SIAT), pour pouvoir les rémunérer en espèces. Une pratique exotique à la BAC, où certains la pensaient réservée à la police judiciaire. Les baqueux décrivent un système de débrouille, sans consignes : on « arrange » un tonton sur une affaire, on lui trouve une place en crèche « sans doute en passant par un élu », ou on le pistonne pour obtenir un appartement via l’oncle, employé chez un bailleur social. Voire, on lui fournit du cannabis, toujours « dans l’objectif de faire de belles affaires ».
Stéphane a commencé par « arranger» son futur indic sur une affaire de recel de moto et de défaut de permis. « On s’est revus. Grâce à lui, on a fait une dizaine de vols avec violence sur cette cité, dit le gardien de la paix. Vous êtes en relation avec les victimes, avoir un résultat aussi significatif et rapide, c’est satisfaisant. » Dans la foulée, le policier « récupère » en juin trois pochons ramassés sous une voiture au Plan d’Aou. Il dit en avoir détruit un et avoir donné les deux autres à son indicateur qu’il savait « petit consommateur ». Qui, en contrepartie, lui « lâche d’autres infos sur un receleur présent dans une cité, des trafics de motos volées, des braqueurs », ajoute le policier.
Le policier Régis, chez qui les enquêteurs de l’IGPN ont trouvé une vingtaine barrettes de cannabis, assure lui avoir tenté de faire enregistrer son informateur à l’été 2012, car il lui donnait « des infos tellement grosses que la Bac Nord ne pouvait pas les traiter ». « Je l’ai présenté deux fois à la sûreté départementale. Ils lui ont montré les fichiers photos d’un quartier où ils n’avaient aucune entrée, aucune info. » Mais l’aventure a tourné court. « La 3e fois, il n’a plus voulu aller à l’Évêché. Cela manquait de confidentialité. Il y a plein d’adjoints de sécurité (ADS), ça tourne beaucoup. »
L’enquête disciplinaire n’a pas cherché à vérifier. En fait la police des polices s’est très peu intéressée à cette gestion des sources, privilégiant dès le départ la piste de l’enrichissement personnel. Tout comme la hiérarchie, qui ne s’est jamais interrogée sur l’utilisation d’indics et l’origine des bons résultats des agents de la BAC Nord, qui accumulaient bonnes notations et lettres de félicitations. « Les gens qui vous renseignent prennent des risques ? » s’est renseigné lors du conseil de discipline, Pierre-Marie Bourniquel, le directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône.
Régis : Oui, jusqu’à la mort.
Pierre-Marie Bourniquel : Je n’arrive pas à comprendre que pour moins de 20 barrettes, ils puissent accepter de prendre ces risques-là.
Régis : Je ne suis pas dans leur tête. Est-ce que ça permet de faire le ménage dans leur quartier ? » Avant de protester : « Me dire que cela ne se fait pas, cela ne serait pas moi le menteur. Me dire qu’à la Bac, on ne gère pas de sources, même à Paris ça se sait. » Il fait partie des trois policiers pour lesquels la révocation a été proposée.
BOITE NOIRELes conseils de discipline ne sont pas ouverts à la presse. Mais les policiers mis en cause peuvent amener les défenseurs qu'ils souhaitent, comme j'avais déjà pu l'expérimenter en 2012. J'ai donc assisté au conseil, assise aux côtés des six fonctionnaires mis en cause et de deux syndicalistes locaux d'Alliance Police, également désignés comme défenseurs. Je n'ai pas pris la parole, ni enregistré les débats, contrairement à ce qu'affirment des « sources policières », citées dans une dépêche de l'AFP, qui n'a pas pris soin de nous appeler pour vérifier cette fausse information.
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