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Tareq Oubrou, l'imam préféré de la République

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Bordeaux, de notre envoyée spéciale.-  Si Bernard Cazeneuve a choisi la ville de Bordeaux pour lancer son « plan islam » en février, c’est en grande partie pour lui. Encore peu connu du grand public, Tareq Oubrou, le recteur de la mosquée de Bordeaux, s’est pourtant imposé ces dernières années comme une figure incontournable de l’islam de France. « Le ministre considère qu’on a un imam qui a un vrai rayonnement et qui est modéré », confirmait l’entourage d’Alain Juppé peu après la visite ministérielle. Dans sa volonté affichée de relancer le dialogue avec les représentants de l’islam, après les attentats de janvier, le gouvernement sait qu’il a cruellement besoin de renouveler ses interlocuteurs.

Dalil Boubakeur, le président du CFCM (Conseil français du culte musulman), a depuis longtemps perdu, avec son institution, sa légitimité dans la communauté musulmane. L’imam de Drancy Hassen Chalghoumi, pourtant chouchou des médias, n’en a lui sans doute jamais eu. Et Tariq Ramadan, au demeurant citoyen suisse, est certes très populaire mais traîne encore une image sulfureuse auprès du grand public. Tareq Oubrou, dans ce paysage, s’est imposé. 

Ses positions modérées, sa stature d’intellectuel mais aussi son ancrage local lui confèrent aujourd’hui tous les attributs de l’interlocuteur légitime aux yeux du gouvernement. Celui qui défend depuis plusieurs années un islam totalement ancré dans la société française ne pouvait laisser indifférents les pouvoirs publics. « Tareq Oubrou ne cesse d’écrire sur les voies et moyens de vivre en musulman dans notre République. » C’est ainsi que l’a présenté, de manière significative, Bernard Cazeneuve dans son discours de Bordeaux.

Tareq Oubrou et Bernard Cazeneuve à la mosquée de CenonTareq Oubrou et Bernard Cazeneuve à la mosquée de Cenon © Reuters

Le travail de terrain qu’il a mené à Bordeaux ces vingt dernières années l’a imposé dans le paysage. Fondateur de l’Association des musulmans de Gironde, affiliée à l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), il a tissé un réseau d’associations qui – des cours d’arabe, au scoutisme musulman en passant par le soutien scolaire – fait de lui un acteur prédominant du territoire bordelais. Il y a, au fil des ans, développé un islam soucieux de vivre en harmonie avec la société française, assurent ses fidèles soutiens.

« Bordeaux a toujours été une ville avant-gardiste », explique Charafeddine Mouslim, ancien président du CRCM (Conseil régional du culte musulman) et pendant des années bras droit de Tareq Oubrou. « Elle a été l’une des premières villes où le sermon s’est fait en français. Nous avons aussi été les premiers à décaler l’heure de la prière du vendredi de 14 heures à 13 heures pour tous ceux qui travaillaient… Vingt ans plus tard, tout le monde fait la même chose mais qu’est-ce qu’on n’a pas entendu alors ! », se rappelle ce proche de l’imam de Bordeaux.

À la mosquée El-Houda de Bordeaux, qu’il a contribué à faire construire au début des années 1990, Tareq Oubrou prêche un islam ouvert sur la cité. Sous son impulsion un Institut de découverte et d’étude des mondes musulmans a été créé. Il a ouvert les portes de la mosquée aux visites scolaires. « 1 200 collégiens viennent chaque année visiter la mosquée », raconte l’un de ses bras droits, Fouad Saanadi.

Au sein de l’association Bordeaux partage, lancée par Alain Juppé, Tareq Oubrou participe aussi activement au dialogue interreligieux de la ville. Au fil des ans, il a ainsi noué avec les responsables des cultes catholiques et juifs des liens étroits. Après les attentats de janvier, ces responsables n’ont donc eu aucun mal à parler de concert et l’exercice y a sans doute paru moins artificiel qu’ailleurs. Avec Alain Juppé, qui lui a remis la Légion d’honneur l’an dernier, les relations sont excellentes. « Juppé l’estime et a une grande confiance en lui », assure l’entourage du maire qui juge que si le dialogue entre la mairie et la communauté musulmane sont bons c’est aussi grâce à la personnalité de Tareq Oubrou.

La mairie a d’ailleurs accueilli très favorablement le projet de construction d’une grande mosquée à Bordeaux qui ne serait pas seulement un lieu de prière mais aussi un centre culturel avec un amphithéâtre, des salles de conférences… Porté depuis plusieurs années par la Fédération des musulmans de Gironde sa construction, sur quelque 12 000 m², viendrait signer la place particulière de l’islam à Bordeaux.

« Je voudrais que Bordeaux soit un laboratoire de l’islam de France », explique Tareq Oubrou lorsque nous le rencontrons dans son hôtel du Blanc-Mesnil à proximité des grands hangars du Bourget où se déroule alors le congrès annuel de l’UOIF. « À travers des associations, un projet architectural… Même si, pour moi, le plus important est de préparer un projet doctrinal pour les générations qui viennent. » 

Comme un certain nombre de penseurs musulmans, Tareq Oubrou milite pour une refondation théologique de l’islam, avec une idée très claire de ce que sa religion ne doit surtout pas être. « Je ne veux pas que l’islam serve de bouclier identitaire », affirme-t-il. Selon lui, l’islam « identitaire », nourri par la confusion entre engagement spirituel et frustrations culturelles – celles d’immigrés qui ont souvent vécu la discrimination – est une impasse.

L’approche « identitariste », très politique, a fait de la visibilité, notamment à travers la question du voile, un enjeu majeur de la reconnaissance de l’islam en France. À rebours de cette conception, à laquelle il a pourtant longtemps adhéré, Tareq Oubrou affirme aujourd’hui que le foulard n’est qu’une prescription mineure et prône une « visibilité discrète de l’islam ». Une position qui l’isole au sein de l’UOIF. « Je reste opposé à la loi de 2004 et à cette laïcité coercitive, mais tout focaliser sur le voile c’est tomber dans un piège identitaire au détriment du spirituel. On est quand même en train de canoniser un vêtement ! », s’agace Tareq Oubrou qui sait à quel point ce discours a du mal à passer auprès de nombre de musulmans. 

De même, lorsqu’on évoque le climat d’islamophobie dans le pays, il fait la grimace : « Je n’aime pas trop le registre victimaire, le pleurnichage », lâche-t-il, cinglant. « Moi ce qui m’intéresse, comme théologien, c’est de comprendre pourquoi certains ont peur de l’islam », explique celui qui assume de s’adresser « autant aux non-musulmans qu’aux musulmans ». Ce qui, là encore, suscite beaucoup d’incompréhension.

En juillet dernier, en pleine offensive militaire israélienne à Gaza, Tareq Oubrou a multiplié les interventions pour appeler les musulmans de France à ne pas confessionnaliser le conflit. « Il ne faudrait pas que les juifs de France soient plus israéliens que les Israéliens et les musulmans de France plus palestiniens que les Palestiniens », écrit-il alors dans une tribune publiée par le Huffington Post dans laquelle il déplore « un processus d'identification massif au peuple palestinien par une population musulmane vulnérable ».

Ses positions, à contre-courant de la majorité des leaders musulmans, ont suscité beaucoup de circonspection voire d’incompréhension dans la communauté musulmane ces dernières années« Est-ce une stratégie de sa part pour percer au niveau national ? On sait que la clé des médias, c’est le foulard et les juifs », nous dira par exemple un représentant musulman de Bordeaux qui le connaît depuis trente ans et qui, tout en le respectant, trouve qu’il va décidément trop loin.

Car l’imam de Bordeaux déroute parfois jusqu’à son entourage. « Un jour, le président de la communauté turque m’appelle et me dit : mais comment Tareq Oubrou peut dire à la radio que c’est licite qu’un musulman épouse une non-musulmane ? Cela fait quand même quatorze siècles qu’on dit que ce n’est pas possible ! Qu’est-ce que moi je vais dire à mes jeunes ? me dit-il », raconte son ancien bras droit Charafeddine Mouslim. « Comme je lui disais : "Tu me préviens avant de lâcher ce genre de bombes." Oubrou répond toujours dans ces cas-là : "D’ici vingt ans, ils vont comprendre". » 

Prière à la mosquée El-Houda de BordeauxPrière à la mosquée El-Houda de Bordeaux © Reuters

« Même si je pense, sur le foulard par exemple, qu’il a raison sur le fond – ce n’est qu’un morceau du puzzle sur dix millions de pièces et après on vous dit : c’est ça l’islam ! – il faut qu’il fasse attention. La communauté est fragile. Il doit prendre le temps d’expliquer ses positions », affirme Hadj Seddak, la quarantaine, qui a dirigé pendant deux ans l’Institut de découverte et d’étude des mondes musulmans, au sein de la Fédération des musulmans de Gironde (FMG) et qui, s’il a pris ses distances avec la FMG, continue de vouer une grande admiration au théologien. « On a une religion qui sert trop souvent de bouclier contre la société. C’est un islam en réaction mais derrière il n’y a aucune étude théologique. Tareq Oubrou propose une théologie qui élève l’âme et où les problèmes juridico-théologiques – le foulard, le halal, la date et l’heure des prières, le prêt à intérêt – viennent après. Il prône un islam avec "une couleur plus existentielle" », affirme ce jeune cadre qui a créé une société d’apprentissage de la langue arabe pour adultes.

Il n’a néanmoins pas compris, comme beaucoup de musulmans rencontrés à Bordeaux, ses prises de position, lors de l’offensive sur Gaza : « La réconciliation est nécessaire mais on ne peut pas toujours faire des concessions », affirme-t-il.

Pour Faouzia, expert-comptable d’une trentaine d’années, musulmane pratiquante rencontrée par le biais associatif, la Légion d’honneur est le signe ultime de sa compromission avec le monde politique. « Qu’est-ce qu’il a fait pour la mériter ? », s’interroge-t-elle.

Trop politique ? Trop en avance ? Vendu ? Tareq Oubrou paraît serein face à des critiques qu’il connaît par cœur et répond par son parcours d’imam de terrain, lorsqu’on lui demande s’il ne craint pas de s’être coupé de sa base. « Quand un imam devient un peu célèbre, il devient suspect. Je suis critique envers ma communauté parce que je l’aime et qui aime bien châtie bien, non ? » dit dans un sourire l’imam qui ne déteste manifestement pas cette position de « seul contre tous ». « Je sais très bien ce qu’attendent beaucoup de musulmans, poursuit-il. Mais ils vont m’insulter aujourd’hui et me remercier demain. »

À ceux qui lui reprochent de renier ce qu’il a longtemps défendu, il rétorque, bravache : « Évoluer, c’est un signe de bonne santé mentale, non ? » De fait, Tareq Oubrou a beaucoup évolué. Étudiant marocain, arrivé à Bordeaux à la fin des années 1970, son parcours, qu’il a raconté dans plusieurs de ses livres, l’a d’abord inscrit dans une conception très radicale de la religion. Devant sa notoriété grandissante, ses détracteurs n’ont pas manqué d’exhumer des discours, vieux de plus de vingt ans, où il assure que les musulmans ne vivront pas en paix tant que le califat ne sera pas rétabli.

« S’il n’y avait pas eu l’UOIF, je serais un taliban », résume celui qui est pourtant aujourd’hui clairement marginalisé dans l’organisation. Comme beaucoup de musulmans de sa génération, c’est la lecture d’Hassan el-Banna, le fondateur des Frères musulmans qui le conduit à l’Union des organisations islamiques de France. Imam à Nantes, à Limoges, aumônier de prison, il trace peu à peu son propre chemin avec, explique-t-il, « très tôt la conviction que l’avenir de l’islam en France n’était pas dans les mosquées, pas dans le communautarisme. Le musulman est dans la société, c’est un citoyen », explique-t-il.

Il développe le concept de « charia de minorités » qui permet d’envisager de se conformer à la loi islamique dans le cadre d’une République laïque et se détache de ceux qui ont, assure-t-il, d’abord un compte à régler avec la France comme de ceux engoncés dans un rapport littéral aux textes sacrés. « Il y a des jeunes qui cherchent l’overdose spirituelle. Beaucoup croient servir Dieu alors qu’ils s’en servent et veulent le réduire à leurs petits besoins. Si le discours ne répond pas à leurs attentes, ils ne l’écoutent pas. Je ne vais pas perdre mon âme pour leur plaire », soupire celui qui est devenu la cible, notamment via internet, des salafistes que des musulmans proches de l'extrême gauche.

Tareq Oubrou à la mosquée El-Houda de BordeauxTareq Oubrou à la mosquée El-Houda de Bordeaux

« Il faut avoir un langage de vérité, de courage. Un imam ne doit pas être le ventriloque de sa communauté, assure-t-il. Parfois la pédagogie suppose la provocation. » Sur la question du foulard, Tareq Oubrou s’estime bien moins isolé qu’il n’y paraît. « Beaucoup de musulmans – et ce ne sont pas ceux qui font le plus de bruit – sont venus me dire "Enfin on respire ! Vous enlevez des épines qui sont invisibles" », raconte-t-il en déplorant une « orthopraxie des masses » et une « visibilité qui s’impose ». Il est en ce sens persuadé de « parler pour une majorité silencieuse de musulmans bien intégrés dans la société française ».

Alain David, le maire PS de Cenon, une commune de la banlieue de Bordeaux, où vit une importante population musulmane, et qui côtoie Tareq Oubrou depuis des années loue son courage dans le climat actuel : « C’est un grand penseur. Un homme courageux capable d’affirmer des choses qui ne vont pas dans le sens du courant. » Du côté d’Alain Juppé, on apprécie aussi « son formidable désir d’intégrer l’islam à la laïcité ».

Ses bonnes relations avec nombre d’élus locaux, de gauche comme de droite, sont néanmoins, dans un climat de totale désaffection à l’égard du politique, à double tranchant. « Quand Juppé lui a remis la Légion d’honneur, il s’en est pris plein la figure de la part d’une certaine frange de son électorat. Mais Oubrou aussi ! Sa position n’est pas facile. Il se fait traiter de "toutou de Juppé" par les musulmans radicaux. Il fallait aussi entendre son prêche du vendredi après les attentats ! Je me suis dit que s’il y avait des frères Kouachi à Bordeaux, ils vont lui faire la peau », ajoute ce proche du maire qui loue par ailleurs son humour et « sa force de caractère assez exceptionnelle ».

Quand on lui demande ce que représente pour lui la Légion d’honneur, il reconnaît que la distinction pourrait virer au « cadeau empoisonné ». « Je savais qu’en l’acceptant je susciterais des jalousies mais à un moment il faut se mettre d’accord : on ne peut pas à la fois se plaindre que la République ne reconnaisse pas l’islam et quand elle le reconnaît trouver ça suspect. Après je ne porte pas la rosette et je me méfie des honneurs. Je ne vis pas dans ce monde. En ce sens je suis un soufi », détaille-t-il.

« C’est un théologien, un intellectuel. Je me perds parfois dans ses analyses », confesse un proche de Juppé. Multipliant les références – de savants musulmans médiévaux à Max Weber –, Tareq Oubrou emploie volontiers un vocabulaire et des tournures de phrases complexes, ce qui là aussi agace parfois et le coupe sans doute d’un certain nombre de croyants qui lui reprochent aussi son caractère distant voire hautain. Contrairement à certains imams très populaires ou au charismatique Tariq Ramadan, l’imam de Bordeaux ne déplace pas forcément les foules sur son seul nom. 

« Tareq Oubrou n’est pas populaire. Il le sait. Il est difficile de remplir la salle de 500 personnes pour une de ses conférences », assure un ancien membre de la Fédération des musulmans de Gironde. « Quand Tareq Oubrou parle de l’intersubjectivité dans le rapport théologique, le mec de base il se dit : mais il est où Dieu dans tout ça ? Il est entendu parmi les gens qui ont fait des études. Il parle pour une frange huppée de la communauté musulmane », avance un fidèle. Derrière le procès en élitisme, se dessine aussi celui d’être l’imam d’une certaine bourgeoisie musulmane libérale, dont la sensibilité politique se porterait aujourd’hui plutôt à droite.

Lui refuse de s’aventurer sur ce terrain se disant « d’une neutralité axiologique » avec le monde politique mais s’insurge contre une représentation volontiers misérabiliste des musulmans qui semble s’étonner qu’un imam utilise plus de 500 mots de vocabulaire pour s’adresser à ses fidèles. Par ailleurs, il dit accepter de dialoguer avec tout le monde. « J’ai même débattu avec Alain Soral dont je n’aime pourtant guère les tentatives d’instrumentaliser les musulmans », précise-t-il.

Sur le fond, un certain nombre de croyants lui reprochent surtout de prendre des libertés avec les textes sacrés pour coller à tout prix à la modernité et à ce que veut entendre la classe politique. Faouzia, l’expert-comptable musulmane pratiquante, dénonce ainsi ses « innovations » théologiques qui sont pour elle « un grand péché ». « J’ai l’impression qu’il veut à tout prix adapter sa théologie à la vie d’aujourd’hui mais on ne transforme pas la Sunna. Je me demande s’il ne fait pas ça uniquement pour "percer" et s’il n’est pas en fait dans le double discours. Et puis si pour lui le voile n’est pas obligatoire, pourquoi sa femme et ses filles le portent ? » s’étonne-t-elle.

« Innover, c’est pécher ? », sursaute l’imam de Bordeaux lorsqu’on lui rapporte cette critique fondée sur la notion de bid’ah (innovation ou hérésie dans l’islam sunnite) qu’invoquent certains à son égard. « Alors on va liquider des rayons entiers de livres d’exégèse ? » s’amuse-t-il. « C’est vraiment le degré zéro de l’intelligence. On ne remet évidemment pas en cause le texte mais on le traduit dans le langage du temps. Nous n’inventons rien sur le dogme », explique-t-il. Pour Fouad Sanaadi, Tareq Oubrou parvient à sortir d’une alternative qui enferme trop souvent le discours théologique musulman en France : « Le problème, c’est que soit nous avons un discours intellectuel, type Malek Chebel, mais qui n’a pas de prise sur la base ; soit les discours d’imams plus populaires voire populistes mais qui ont des positions communautaristes, traditionalistes », explique-t-il. « Tareq Oubrou est traditionnel de formation, il peut aller sur le terrain religieux classique, et il peut aussi l’intellectualiser et le rendre audible à la société française. »

Face à ceux qui lui reprochent justement de s’adresser plus aux non-musulmans qu’aux musulmans, Tareq Oubrou assume. « La majorité de nos concitoyens ne sont pas musulmans, ils veulent comprendre ce qu’est l’islam. L’islamophobie, c’est d’abord de l’ignorance. À cet égard, la position des musulmans qui ne veulent un islam que pour eux, qu’on ne leur parle qu’à eux n’est pas tenable », affirme Tareq Oubrou. « Il faut s’ouvrir. »

Jusqu’où ? Tareq Oubrou sait bien qu’il est menacé par cette malédiction particulière qui peut frapper des représentants musulmans : à peine adoubés par les pouvoirs publics, ils perdent leur légitimité. 

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