La concertation sur le projet de barrage de Sivens (Tarn) lancée par Ségolène Royal le 4 novembre, quelques jours après la mort de Rémi Fraisse, ne débouche toujours pas sur un compromis. Les experts nommés par le ministère de l’écologie pour faciliter la discussion entre monde agricole et associations de défense de l’environnement devaient restituer jeudi 18 décembre une synthèse des débats menés depuis un mois et demi, en vue d’un texte d’accord vendredi. Mais les différends restent trop substantiels pour que ce calendrier d’apaisement se déroule comme prévu. Le ministère de l’écologie a annulé la réunion de restitution, et convoqué séparément professions agricoles et écologistes à une rencontre avec Ségolène Royal vendredi 19 décembre au ministère.
Lors de la dernière réunion, le 5 décembre, la création d’une réserve latérale sur la rivière Tescou, afin de compléter les volumes d’eau utilisés pour les cultures, a été proposée, en sus d’un meilleur usage des réserves existantes. Les opposants au barrage de Sivens y semblaient favorables, tandis que les représentants des agriculteurs ne paraissaient pas s’y opposer. Mais depuis, la FNSEA a appelé à manifester vendredi en défense du barrage de Sivens. Et la tension a continué de monter dans le contexte de la campagne pour les élections départementales. La maison de Ben Lefetey, porte-parole du collectif pour la défense de la zone humide du Testet, a été taguée. Dans ses conditions, difficile de trouver un consensus. D’où la nouvelle intervention de Ségolène Royal. Aucune décision ne devrait être annoncée vendredi 20 décembre. La concertation devrait se prolonger en janvier. Alors que l’Union européenne a ouvert une procédure d’infraction contre la France pour violation présumée de la directive sur l'eau, la crise de Sivens reste sans solution à ce stade.
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