« Si c’était à refaire, je le referais », dit le député de Lozère au début de cet entretien serré. Il répète sa volonté de savoir ce qui s’est passé, et martèle sa conviction que ni l’UMP, ni Nicolas Sarkozy ne feront « l’économie de la vérité sur les flux financiers de la campagne 2012 ». « De toute manière, lance-t-il comme un avertissement, si l'on voulait que ça s’arrête, la presse, les réseaux sociaux, se chargeraient de continuer. »
Il attend donc, sur le qui-vive, la forme que prendra le retour de Sarkozy. Il note que « dans le groupe à l'Assemblée, les collègues ne sont pas très satisfaits » et il exprime son scepticisme : « On ne voit pas aujourd’hui comment le conflit d’égos va se régler au sein de notre famille politique. »
Partira-t-il si Nicolas Sarkozy prend le contrôle de l’appareil et balaye le passé en créant un nouveau parti ? À cet instant de l'interview, Pierre Morel-À-L’Huissier se fait moins catégorique : « On parle d’un nouveau Sarkozy, donc je demande à voir. » Et quand on lui fait remarquer que des nouveaux Sarkozy, il en naît un chaque saison, il botte en touche : « On va voir s’il a profondément changé… Je ne demande qu’à le croire mais je reste prudent… Je ne suis inféodé à personne, ni à un courant, ni à Nicolas Sarkozy... »
On va voir en effet. Pierre Morel-À-L’Huissier, l’invité du 23e numéro d’Objections, l’entretien politique de Mediapart, vient de publier un livre aux éditions Fil Rouge : Argent et politique, vers quelle transparence ?
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