Tout au long de cet entretien, Christophe Caresche, député socialiste de Paris, assume la ligne économique du gouvernement : « On a besoin de la finance ! » s’écrie-t-il sans détour, défendant à la fois la déclaration d’amour aux entreprises de Manuel Valls, devant le Medef, et la mise à l’index des fraudeurs présumés du chômage, prononcée par François Rebsamen.
Décidé à dépasser ce qu’il considère comme une conception archaïque du socialisme, Christophe Caresche prône une augmentation de la TVA et se félicite, entre autres, du détricotage de la loi Alur sur le logement voulue par Cécile Duflot, pourtant votée par l’Assemblée. Pour lui, le salut viendra des acteurs privés de l’économie, et non pas de la puissance publique. Vivement interrogé sur cette conception politique, il finit par lâcher : « L’État, c’est pas si bien que ça ! »
Et quand on lui fait remarquer que son programme reprend plutôt les propositions de Nicolas Sarkozy que celles de François Hollande en 2012, il répond par cette phrase : « On nous dit qu’on fait une politique de droite, mais la droite, elle ne l’a pas faite cette politique ! »
Au-delà du résultat de la question de confiance, cet entretien résume en fait la fracture politique vertigineuse qui s’est creusée entre l’aile droite du PS, au pouvoir, et le reste de la gauche.
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