Des chefs d’état-major des armées qui menacent de démissionner, un ministre de la défense qui prend la plume pour les soutenir et déclarer, comme eux, qu’on ne peut pas demander davantage au budget de la défense, l’UMP Xavier Bertrand qui déclenche la polémique, le gouvernement qui dément sans démentir…
C’est dans ce contexte électrique que Mediapart a décidé d’inviter le porte-parole d’Europe Écologie, François de Rugy, pour le seizième numéro d’Objections. François de Rugy est membre de la commission de défense, et soutient exactement la position contraire. Il le dit dans cet entretien : « On peut réduire les dépenses militaires en France et on doit le faire. C’est impossible de passer à côté d’un des principaux postes budgétaires de l’État. » Comment procéder alors que la France est engagée sur plusieurs fronts, et que les armées se plaignent d’intervenir avec du matériel obsolète, parfois vieux de trente ans ?
François de Rugy propose de toucher à l’intouchable : réduire nos dépenses sur la dissuasion nucléaire. Et ne plus parier sur des outils hautement sophistiqués, mais inadaptés. Préférer des camions en bon état, et des avions de transport de troupe, à des chars Leclerc ou des avions Rafale.
Dans cet entretien, François de Rugy explique en même temps son soutien aux interventions en Libye, Mali, Centrafrique, et son regret sur la Syrie.
Il aborde aussi, dans la première partie, les conséquences politiques des européennes en lançant un appel à l’unité. Une large union : les socialistes : « Bien-sûr… »; le Front de gauche : « Pourquoi pas. » Mais il ajoute aussi « les réformateurs », donc les centristes, en évoquant la réforme territoriale.
François de Rugy, dans le 16e numéro d’Objections, sur Mediapart et Dailymotion.
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